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Ya pas de surprise dans mon Kinder
5 juin 2012

Pieuvre mauve, le retour.

Et devine qui a repointé sa sale gueule par surprise ? 

Gagné, la pieuvre mauve. Sauf que là, chuis plus du tout armée face à elle, c'est une dinde qui doit la combattre.
Et franchement, t'as déjà vu une dinde de combat ? Une dinde, c'est mou, c'est rigolo, ça glousse mais ça se bat pas.

Merde.

Cette saleté se planquait, dans un choc post trauma que j'ai refoulé, tout dans le fond, dans les coins sombres où ya que mon inconscient qui va. Et le tout a gentiment suppuré pendant quatre mois. L'aménorrhée aurait dû me mettre sur la piste, mais je me suis dit qu'il fallait juste du temps pour relancer la machine. Je vivais avec, pas forcément bien, mais ça allait.

Et puis, quelqu'un a mis le doigt dessus. 

Q'est-ce qui se passe ? Vous n'allez pas bien, vous êtes en pilote automatique. Vous vous forcez à sourire. Qu'est-ce que vous cachez ?

Et les digues ont rompu. J'ai pleuré quarante minutes dans son bureau, comme une andouille. Et tout est remonté à la surface, tout le mal que je ne voulais pas voir, toute la peur, la peine, le choc. 

Et glorieusement juchée sur tout ce tas de merde, la pieuvre mauve. 

 

Et donc voilà, j'ai plus droit à mes petits réconforts, j'ai plus le droit de faire mon boulot normalement. J'ai droit aux médocs, au statut de dépressive, à une perspective d'avenir plutôt moche. 

Merci à ce grand con qui a débarqué dans ma vie pour la bousiller un peu plus. 

Et merci à ma putain de sensibilité, à mon putain de cerveau qui peut pas fonctionner normalement, qui suranalyse tout. Et à ma parano, qui rapplique au grand galop dès que je trébuche. C'est vous qui l'alimentez ce putain de parasite, c'est vous qui lui écrivez les mots qu'elle chuchotte dans mon oreille. 

Toute la haine qu'elle me crache au visage, le mépris qu'elle susurre avec délectation, ce regard froid qu'elle pose sur moi, c'est moi, c'est juste un miroir qu'elle me tend. 

Auré, des fois, je te hais. Et j'ai du mal à me battre, parce que franchement, t'en vaux pas la peine. 

 

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